Connaître les appareils filtrants et les filtres
La sélection d’un appareil filtrant doit s’accompagner du choix du bon filtre pour s’assurer une protection efficace.
La filtration active (ou pression positive) : l’effort respiratoire fourni par le porteur est amoindri voire nul
Une protection respiratoire active fournit au porteur l’air filtré directement dans la pièce faciale (masque ou cagoule) par le tuyau annelé. Elle offre une assistance respiratoire généralement motorisée. Ces appareils sont recommandés pour un usage prolongé ou dans des conditions difficiles. En fonction du filtre utilisé, ces protecteurs respiratoires peuvent protéger de tous les types de polluants. En revanche, ils ne doivent pas être utilisés dans des conditions présentant un danger immédiat pour la vie ou la santé (DIVS). Le choix de ces protecteurs relève d’une étude de risques ; consultez nos experts ou nos centres EPI de catégorie III.
La Ventilation Assistée (VA)
Ces systèmes de protection respiratoire utilisent un moteur pour fournir l’air filtré par des cartouches fixées, sur le moteur, à la ceinture ou dans le dos. L’air est réinjecté par un moteur, fonctionnant sur batteries, dans la pièce faciale via un tuyau respiratoire. Ils permettent une grande mobilité.
Les filtres
Les filtres aérosols et poussières
Il existe 3 classes de filtres aérosols et poussières. Ils fonctionnent comme des tamis et filtrent des particules de plus en plus fines ou plus efficacement. Un filtre marqué R est réutilisable selon certaines conditions décrites dans la notice, un filtre marqué NR ne l’est pas. Le marquage D correspond à un test supplémentaire facultatif pour les masques jetables, obligatoire pour les filtres, au colmatage à la poussière de dolomie. Lors de l’utilisation, le filtre se sature progressivement. Le filtre devient résistant au passage de l’air, avec un risque de fuite. Dès les premiers signes de gêne respiratoire, le filtre doit être changé.
Les filtres gaz et vapeurs
Les filtres gaz et vapeurs utilisent le charbon actif pour retenir les gaz nocifs. Une fois le charbon saturé, aucune molécule ne peut être capturée et le filtre n’a plus son pouvoir filtrant. La nature du gaz, sa concentration dans l’air et le temps nécessaire de filtration sont déterminants pour choisir le filtre adapté et son volume. Lorsque des travaux longs en atmosphère dangereuse sont indispensables, il est nécessaire de faire calculer le temps de claquage du filtre (soit le moment où il devient inefficace) par un expert. Selon la norme EN 14387 + A1:2008, leur durabilité va de 20 mn à 70 mn environ en atmosphère non saturée. Vous trouverez des informations complémentaires sur l’INRS qui met à disposition le logiciel PREMEDIA gratuitement (www.inrs.fr).